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Allaitement maternel

Vous avez choisi d’allaiter !

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Haute Autorité en Santé (HAS) préconisent un allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois et jusqu’à 2 ans et plus, en complément d’une alimentation diversifiée.

Pendant les six premiers mois, votre enfant n’a pas besoin d’autres aliments que votre lait.

Quelques conseils

Vous attendez un bébé et vous aimeriez bien l’allaiter au sein. Le guide de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) a pour objectif de répondre aux questions que vous pouvez vous poser, de vous apporter des conseils pratiques et de vous proposer un accompagnement dans la poursuite de l’allaitement maternel au jour le jour. Il a été conçu par des spécialistes de l’allaitement maternel (professionnels de santé, consultantes en lactation, représentants d’associations et d’institutions).

L’allaitement maternel est l’un des premiers facteurs de protection durable de la santé de l’enfant. L’OMS recommande un allaitement maternel exclusif pendant six mois révolus (l’allaitement peut être poursuivi ensuite, avec des aliments complémentaires, jusqu’à deux ans voire davantage). Mais même de plus courte durée, l’allaitement reste toujours recommandé. En effet, le lait maternel est un aliment unique, de qualité irremplaçable, et ses caractéristiques ne se retrouvent pas toutes dans les « laits infantiles » du commerce.

Votre lait est l’aliment le mieux adapté aux besoins de votre enfant. Continuez d’allaiter aussi longtemps que vous le souhaitez ou que vous le pouvez.

  • Au début, donnez le sein à la demande.
  • Pendant les 4 ou 6 premières semaines au moins, il vaut mieux éviter l’allaitement mixte (sein et biberon).
  • L’alcool que vous buvez passe dans le lait. Ne buvez pas d’alcool pendant toute la durée de l’allaitement. De même, ne prenez pas de médicaments sans avis médical.
  • Pour votre bien-être et celui de votre enfant, n’arrêtez pas l’allaitement brutalement. Remplacez les tétées de façon progressive, sur plusieurs semaines.
  • Si vous rencontrez quelques difficultés pour allaiter, ne vous découragez pas : prenez conseil auprès de votre médecin, de professionnels de la Protection Maternelle et Infantile (PMI), d’autres femmes qui allaitent ou d’associations de promotion de l’allaitement. Voir dans la page le paragraphe Besoin d’aide.

Recommandations de l’OMS

L’allaitement est le moyen idéal d’apporter aux nourrissons tous les nutriments dont ils ont besoin pour grandir et se développer en bonne santé. Pratiquement toutes les mères peuvent allaiter, si elles ont des informations précises et le soutien de leur famille comme du système de soins.

Le colostrum, sécrétion lactée jaunâtre et épaisse produite à la fin de la grossesse, constitue, ainsi que le préconise l’OMS, l’aliment parfait pour le nouveau-né qui doit commencer à s’alimenter dès la première heure qui suit la naissance.

 

L’OMS recommande vivement l’allaitement au sein exclusif pendant les six premiers mois suivant la naissance. De six mois à deux ans, voire plus, l’allaitement doit être complété par des aliments solides tels que des fruits ou des légumes en purée. En outre :

  • L’allaitement au sein doit commencer dans l’heure suivant la naissance.
  • L’enfant doit être allaité « à la demande », aussi souvent qu’il le désire, nuit et jour.
  • Les biberons ou les tétines sont à éviter.

Les bénéfices de l’allaitement maternel

  • Une composition évolutive du lait, adaptée aux besoins et au terme de l’enfant.
  • Un coût économique nul.
  • Des bénéfices pour la santé de la mère : suites de couches facilitées (diminution du risque d’infections du post-partum, réduction plus rapide du volume de l’utérus), perte de poids plus rapide, effet protecteur contre le cancer du sein et de l’ovaire.
  • Des bénéfices pour la santé de l’enfant, qui sont fonction de la durée et de l’exclusivité de l’allaitement : diminution de l’incidence et de la gravité des infections digestives, ORL et respiratoires (allaitement exclusif d’au moins 3 mois), rôle probable dans la prévention de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent. Son effet protecteur dans la prévention des allergies alimentaires et du diabète de type 1 reste l’objet de débats.

Postures d’allaitement

Comment mettre son bébé au sein, reconnaître une tétée efficace, allaiter avec un réflexe d’éjection fort.

Une bonne position facilite la tétée, prévient les crevasses et permet au bébé d’obtenir tout le lait dont il a besoin.

Pour la mise en place d’un allaitement optimum ou pour résoudre des difficultés d’allaitement, la position est primordiale.

Allaitement maternel après une césarienne

L’allaitement maternel débute de la même façon qu’il y ait eu accouchement par les voies naturelles ou par césarienne. Il est plus facile si la maman prend le temps de s’informer et de se préparer avant l’arrivée du bébé. Bien se documenter et faire de bons choix au préalable garantissent les meilleures chances de réussite.

La première semaine après l’accouchement est une période délicate pour la mère et l’enfant. Il importe donc que leur environnement se montre favorable à ce mode d’alimentation.

Allaitement des jumeaux et plus

Comme chacun sait, nous vivons malheureusement dans une société où la capacité des femmes à allaiter leurs bébés est systématiquement mise en doute.

On ne saurait donc s’étonner qu’en cas de jumeaux (ou plus), les choses soient encore pires… Même des mères qui ont vécu des allaitements réussis pour leur(s) premier(s) enfant(s) s’attirent souvent la remarque : « Ce coup-ci, tu ne vas pas pouvoir allaiter ! ». Pourtant, il est possible d’allaiter des jumeaux ; il est possible de les allaiter exclusivement ; il est possible de les allaiter longtemps.

Recueillir, conserver et transporter le lait maternel

Lorsque vous choisissez d’utiliser le lait maternel pour nourrir votre enfant, l’allaitement directement au sein est à privilégier. En cas d’impossibilité d’allaiter au sein, il y a quelques précautions à prendre pour préparer un biberon de lait maternel.

J’arrête d’allaiter mon bébé en douceur

Sevrer son bébé est toujours une étape un peu délicate. Prenez votre temps pour que tout se passe bien. Rappelez-vous que vous pouvez allaiter votre enfant exclusivement au sein jusqu’à 6 mois révolus. Dans tous les cas, il ne faut pas lui donner d’autres aliments que du lait avant le début du 5ème mois.

Le sevrage, c’est quoi exactement ?

C’est arrêter totalement ou en partie de lui donner le sein pour lui donner un « lait » infantile et/ou pour commencer à lui proposer d’autres aliments que le lait.

Écoutez-vous…

La décision de sevrer votre bébé n’appartient qu’à vous. Ne vous laissez pas influencer par votre entourage. Écoutez vos besoins et ceux de votre bébé.

Arrêter d’allaiter progressivement

Le sevrage doit être progressif pour éviter que vos seins ne s’engorgent de lait. Supprimez les tétées une par une, en commençant par les moins abondantes, celles du milieu de la journée. Supprimez ensuite celle du soir, et enfin celle du matin. L’idéal serait de pouvoir laisser une semaine entre chaque suppression de tétée. Si vous ne pouvez pas, gardez au moins un espace de deux ou trois jours.

La reprise du travail en douceur

Même lorsque vous aurez repris votre travail, vous pourrez conserver les tétées du matin et du soir aussi longtemps que vous le désirerez. Retenez ce principe : « Les jours de travail, faire ce que l’on peut, les jours de congé, faire ce que l’on veut ! »

Allaitement et travail

Durant la première année, si vous allaitez votre bébé, vous pouvez bénéficier légalement d’une réduction d’une heure par jour de votre temps de travail.

Pour avoir toujours du lait…

Pour continuer à avoir du lait, il faut faire téter votre bébé. C’est la régularité et la fréquence avec laquelle les seins sont stimulés qui maintiennent la production de lait. En cas d’absence prolongée, pensez à tirer votre lait pour l’empêcher de se tarir. Vous pouvez même faire des réserves en tirant votre lait de préférence le matin, où il est plus abondant et en le congelant.

Allaiter et travailler, c’est possible !

Le code du travail (art. L 1225-30) prévoit de libérer les mères qui allaitent 1 heure par jour pendant les heures de travail pour tirer leur lait ou allaiter leur enfant jusqu’à leur 1er anniversaire.

Cette heure peut être utilisée pour allaiter l’enfant sur le lieu même du travail (art. L 1225-31.)

Elle peut être divisée en deux demi-heures et n’est pas obligatoirement rémunérée.

En accord avec l’employeur, cette heure peut être organisée en fonction des conditions de travail. La mère de jumeaux ou de triplés dispose du même temps.

Là, Pause-Lait : des lieux qui s’engagent pour les mamans qui allaitent

Depuis toujours, les femmes sont libres d’allaiter où elles le souhaitent, il s’agit du mode d’alimentation naturel du nourrisson. Plusieurs études démontrent que les femmes à l’aise pour donner le sein en public, allaitent plus longtemps que les autres. Afin de faciliter la poursuite de l’allaitement, les femmes doivent se sentir accueillies pour pouvoir nourrir sereinement leur nourrisson.

Pour cela, le réseau périnatalité a mis en œuvre l’initiative « Là, Pause-Lait » en 2015. Cette initiative a pour objectif de garantir des lieux qui s’engagent à accueillir favorablement les femmes qui désirent allaiter.

Le pictogramme international « bébés allaités bienvenus » est affiché à la vue du public dans ces lieux. Les parents peuvent alors identifier les lieux participant à cette action.

Cette action a obtenu le label du Programme National Nutrition – Santé (PNNS) en mars 2017. Dans l’attente de l’élaboration de la nouvelle politique nutritionnelle et de la formulation des nouveaux repères, la procédure d’attribution du logo PNNS a été suspendue à compter du 1er janvier 2018 pour une durée de dix-huit mois. Cette suspension de la procédure n’impacte pas les dossiers déjà évalués par le comité. Les porteurs de projet ayant obtenu l’autorisation d’apposer le logo PNNS, peuvent continuer à l’utiliser pendant une durée de 24 mois à compter de la date de réception du courrier les autorisant à apposer le logo. Cette action est poursuivie malgré l’arrêt de labellisation.

Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM)

Depuis 1992, l’Alliance Mondiale de l’Allaitement Maternel (World Alliance for Breastfeeding Action ou WABA) organise la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM).

WABA a été formée en février 1991. C’est un réseau international d’organisations et d’individus qui pensent que l’allaitement maternel est un droit des femmes et des enfants, et qui souhaitent protéger, soutenir et encourager ce droit. WABA agit pour faire appliquer la déclaration d’Innocenti et travail en liaison avec l’UNICEF et organise, tous les ans, la SMAM. C’est l’occasion pour des organisations, des particuliers, à travers le monde, de soutenir, encourager et protéger l’allaitement maternel. A l’origine pour soutenir la déclaration d’Innocenti (1er août 1990), la SMAM se déroule encore dans de nombreux pays du 1er au 7 août.

En France, elle avait lieu depuis 1998, pendant la 40ème semaine de l’année (comme une grossesse), soit la 1ère semaine d’octobre. Mais, pour donner un peu plus de temps aux associations et aux professionnel(le)s pour organiser des manifestations ou des colloques autour de l’allaitement maternel, la SMAM a été reculée, depuis 2008, à la troisième semaine d’octobre.

Chaque année, un thème international est choisi par WABA et relayé par la CoFAM en France.

Contraception pendant l’allaitement

L’objectif des recommandations est d’aider les familles allaitantes à obtenir un espacement optimal entre les naissances, en sélectionnant une méthode de contraception qui soit efficace, satisfaisante pour la mère et son compagnon, et qui n’ait pas d’impact négatif sur l’allaitement.

Ce protocole couvre les méthodes contraceptives utilisables pendant l’allaitement sans effets toxiques pour la mère et sans effets a priori sur le nourrisson. Elle apporte également des données sur la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA).

Allaitement maternel et contre-indications

Les raisons médicales qui contre-indiquent l’allaitement maternel sont exceptionnelles : infection par le VIH (sauf pasteurisation du lait), toxicomanie (une mère sous méthadone bien suivie peut allaiter), chimiothérapie et démarrage d’un traitement antituberculeux.

Les maladies infectieuses courantes, le tabagisme maternel (le passage lacté de la nicotine étant prouvé, il faut encourager les mères à arrêter de fumer ; mais de toute façon, l’allaitement reste le meilleur choix), la plupart des médicaments (consulter d’autres sources d’information que le dictionnaire Vidal) sont des contre-indications abusives à l’allaitement.

Mamans végétaliennes et véganes

Le lait maternel est l’aliment le mieux adapté aux besoins du nourrisson et l’alimentation de la mère au cours de la période de grossesse et d’allaitement est très importante. Si vous êtes végétalienne ou végane, vous devez recevoir une complémentation en vitamine B12 pendant ces périodes cruciales.

Puis-je boire de l’alcool alors que j’allaite mon enfant ?

Vous allaitez votre enfant et les occasions de consommer de l’alcool peuvent se présenter à vous plus ou moins souvent.

L’alcool passe dans le lait maternel

Aucune étude n’a rapporté de trouble sérieux du développement chez les enfants exposés à l’alcool durant l’allaitement.

Toutefois, l’alcool passe dans le lait maternel et l’organisme immature de votre enfant y est sensible. De plus, la consommation d’alcool peut perturber l’allaitement en diminuant la lactation et l’ « écoulement » du lait, entraînant parfois une somnolence excessive du bébé.

Limiter l’exposition du bébé à l’alcool

C’est pourquoi en cas d’allaitement, il est préconisé de ne pas consommer d’alcool. Néanmoins, si vous souhaitez boire alors que vous allaitez, il est conseillé de limiter autant que possible l’exposition du bébé à l’alcool. Nous vous suggérons de boire modérément (un à deux verres maximum), exceptionnellement (une à deux fois par semaine) et de préférence après une tétée. Ainsi, dans l’idéal il faut attendre entre 2 et 3 heures après une consommation modérée d’alcool avant de redonner le sein.

Si vous prévoyez une soirée alcoolisée, vous avez la possibilité de tirer votre lait avant l’évènement pour le donner à votre bébé et ainsi respecter un délai de 12 heures avant la tétée suivante.

Si vous vous posez d’autres questions relatives à votre consommation d’alcool durant votre allaitement, vous pouvez en parler à un professionnel (pédiatre, sage-femme, etc…). Alcool info service est également à votre disposition pour répondre à vos questions. De la même manière, si votre consommation vous semble excessive, n’hésitez pas à en parler à des professionnels plus spécialisés dans ces problématiques, ils vous aideront à faire le point.

Puis-je prendre des drogues alors que j’allaite mon enfant ?

Vous consommez régulièrement une ou plusieurs substances, ou vous êtes sous traitement de substitution aux opiacés et vous vous demandez si ces consommations sont compatibles avec un allaitement au sein.

La consommation de drogue n’est pas une contre-indication à l’allaitement

Il est bien sûr préférable de ne pas consommer des drogues durant l’allaitement. Par ailleurs, si la mère est séropositive au VIH, le risque de contaminer l’enfant par l’allaitement est important. Aussi c’est une contre-indication formelle à l’allaitement au sein.

Hormis cela, aucune étude sérieuse n’a rapporté de trouble important du développement chez les enfants exposés aux drogues durant l’allaitement. De plus on sait aujourd’hui que les bénéfices apportés par l’allaitement au sein quand celui-ci est souhaité par la mère prévalent sur ses inconvénients même en cas de consommation de drogues. Aussi, si vous souhaitez allaiter votre enfant vous pouvez le faire.

Un accompagnement est recommandé

Toutefois, les drogues passent dans le lait maternel et l’organisme immature de votre enfant peut y être sensible. Les consommations peuvent perturber l’allaitement ou modifier le comportement du bébé (somnolence excessive ou au contraire agitation). De ce fait, il est préférable d’être accompagnée par un professionnel qui vous aidera à minimiser les effets secondaires de vos consommations.

Il existe des équipes spécialistes de ces questions qui pourront vous informer et vous conseiller en respectant vos souhaits.

Besoin d'aide ?

Si vous vous posez des questions sur l’allaitement de votre bébé, si vous avez envie de parler de votre allaitement, téléphonez à une animatrice d’une « association de soutien entre mères ».

Vous pouvez aussi participer aux rencontres entre mères qu’elles organisent. Les dates et les lieux sont donnés par téléphone et sur les sites Internet de chaque association.

Si vous souhaitez vous préparer à l’allaitement ou si vous avez besoin d’une consultation de suivi d’allaitement, contactez une consultante en lactation ou un professionnel de santé formé.

Réseaux d'allaitement

Vous avez décidé d’allaiter et vous voulez des conseils. Vous allaitez et vous vous posez des questions. Voici la liste des associations, pour les 3 départements de la Basse-Normandie, qui peuvent vous renseigner.
Pour le Calvados

Les réunions sont l’occasion d’un partage d’expériences personnelles sur les joies et les difficultés de l’allaitement autour d’une animatrice de La Leche League : comment allaiter sans problème ? Comment se préparer à l’allaitement ? Comment guérir des crevasses, une lymphangite ? Comment augmenter sa production lactée ? Pourquoi le lait maternel est le meilleur aliment pour mon enfant ? Oui, il est possible d’allaiter après une césarienne. Oui, travail et allaitement sont conciliables . Toutes les femmes sont les bienvenues aux réunions, qu’elles soient mères ou non, ainsi que leurs bébés, jeunes enfants et papas des bébés bien sûr. Vous pourrez en outre vous procurer divers livres, documents et matériels relatifs à l’allaitement, ou bien emprunter les livres de la bibliothèque.

Pour la Manche

Pour l’Orne

Vous pouvez aussi consulter le site internet de :

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