Sexualité
Sexualité : Mythe et Réalité
Les couples qui attendent un enfant se posent souvent les questions suivantes : pouvons-nous avoir des relations sexuelles pendant la grossesse ? Y a-t-il des risques de fausse couche ou d’accouchement prématuré ? Cela fait-il mal au bébé ?
Rappelons que les rapports sexuels pendant la grossesse sont sans danger pour la plupart des couples.
Au cours d’une grossesse normale, l’orgasme peut entraîner des contractions de l’utérus, mais qui pour autant n’induisent pas de risques de fausse couche ou d’accouchement prématuré.
L’utérus et les membranes amniotiques, de même que le bouchon muqueux isolent le bébé du sperme et des bactéries. Lors d’un rapport sexuel, le pénis ne touche pas le bébé.
Néanmoins, si vous avez une relation sexuelle à risque, l’usage du préservatif reste recommandé
Contre-indications pendant la grossesse
Le professionnel de santé pourra vous déconseiller une activité sexuelle avec pénétration :
- si vous constatez la perte de sang et ou de liquide amniotique,
- si le placenta est placé « trop bas »,
- en cas de menace d’accouchement prématuré (MAP) diagnostiqué.
Il existe bien d’autres façons de s’aimer et de se donner du plaisir qui préservent les moments d’intimité dans le couple.
Positions sexuelles
De très nombreuses positions sont possible, adoptez celles qui sont les plus confortables pour vous deux.
A partir du quatrième mois, il est conseillé à la femme enceinte, lorsqu’elle est couchée sur le dos, de mettre un coussin sous la hanche droite. Cet ajustement permettra d’éviter des étourdissements (malaise vagal) provoqués par la compression de la veine cave inférieure par l’utérus.
Par ailleurs, afin de ne pas introduire des bactéries anales dans le vagin, il n’est pas recommandé d’alterner ces deux types de pénétrations.
Évolution du désir sexuel au sein du couple
La sexualité varie pendant cette période. Le désir et le degré de satisfaction peut être différent au cours de l’évolution de la grossesse.
Le début de grossesse, souvent marqué par la fatigue, les nausées et les seins sensibles peut altérer la libido.
Le deuxième trimestre peut intensifier chez certaines femmes le désir sexuel. Par ailleurs, les modifications morphologiques liées à la grossesse peuvent donner l’impression d’être moins attirante.
Vers la fin de la grossesse, l’ocytocine, une hormone libérée durant l’orgasme, fait contracter l’utérus et peut induire un début de travail : ce phénomène est tout à fait normal.
Le désir sexuel masculin peut être diminué par crainte de nuire au bébé. Certaines femmes peuvent s’en accommodent et d’autres ont plus de difficulté d’y faire face. Quel que soit la situation, le conjoint ne doit pas hésiter à en parler au professionnel de santé qui suit la grossesse.
Panne sexuelle
Cette période est exigeante pour les deux partenaires et le manque de désir de l’un ou de l’autre ne doit pas être considéré comme une preuve de manque d’amour.
Si vous êtes préoccupé, parlez entre vous avec amour, franchise et patience et éventuellement à votre médecin, votre sage-femme ou à un sexologue.